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L'Oeil de Lynks
7 septembre 2008

Pensées en vrac

Hier matin, je me lève avec la sensation bizarre d'avoir rêvé de quelque chose de marquant. Les vacances sont le moment idéal pour trainer dans son esprit, et donc tenter de se remémorer ses pensées nocturnes où l'intellect travaille à des sensations perdues ou à des souvenirs enfouis.
Près de huit ans ont passé depuis cette période qu'était le lycée, période aussi sombre et trouble dans mon esprit qu'un marais où tournerait sans fin le Zolom de Midgar. Je ne dis pas qu'aujourd'hui je sois totalement en paix avec moi-même où que tout est plus facile, mais disons que j'ai trouvé une place qui semble être la mienne, et où il me parait être moins torturé psychologiquement. Elle avait des yeux d'un noisette profond, malicieux et pleins de joie de vivre. Elle paraissait tendre et pourtant si sure d'elle, on pouvait se plonger dans sa bonne humeur rien qu'en la regardant comme ça, du coin des yeux, alors que le cours de langue ennuyeux qui se déroulait paraissait si loin qu'il n'avait plus aucun intérêt. Aujourd'hui, elle est sans doute tout aussi heureuse et entourée de personnes qui l'aiment et la chérissent, elle doit avoir un boulot admirable et trace son chemin de la plus belle des manières. Bien sûr, je n'aurais jamais été là pour le voir, car aucun lien entre nous ne s'est jamais tissé. Non pas que je le regrette vraiment, car nous n'étions sans doute pas faits pour nous croiser, et que nous n'aurions surement pas eu de sujet de conversation assez stable pour nous sonder mutuellement et pour comprendre à quel point nous pouvions finalement avoir de l'intérêt l'un pour l'autre. En fait, ma position à l'époque était telle qu'il me semblait parfaitement inutile de tenter de créer ne serait-ce qu'un départ de relation tant, à la manière de Squall de Final Fantasy VIII, tout le monde semblait ne pas vouloir faire l'effort de me comprendre. Noir et froid, je m'étais parfaitement moulé dans cette fausse enveloppe qui me permettait de me protéger de manière efficace, mais qui dans le même temps ne me permettait pas de tisser le moindre lien avec quelqu'un d'autre, fut-ce une personne qui partageait mon quotidien dans une salle de classe durant toute une année. De fait, aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir failli à ce que je devais faire, et l'impression qui a dû y subsister depuis - un souvenir de moi ayant pu traverser sans encombre ces années serait tout de même incroyable pourtant - tiendrait en deux mots, justement choisis : immature et imprévisible.
Ces mots, j'ai tenté de les chasser de mon esprit meurtri à l'époque, mais ils semblent me revenir en tête telle l'écume de la mer qui s'écraserait inlassablement sur le sable d'une plage désertée. Le premier pourtant m'a été affublé alors que je tentais justement de "m'abaisser" à une discussion que je trouvais inintéressante, grand mal m'en eut pris. Je tentais alors une approche qui me semblait assez commune malgré une certaine maladresse, mais fut chassé assez rapidement dans le mur le plus proche où je me résolu à m'arrêter immédiatement. Le second fut évoqué un peu plus tard, alors que dans une formule maladroite et idiote, je tentais d'émerger un peu d'une situation devenue trop agaçante pour y rester figer, me déclarer quelque peu. De la même manière, et sans réelle discussion, je fus à nouveau dégommé en pleine tentative, me laissant choir sur le bitume où mon esprit sembla quitter mon corps dans une symphonie de douleurs.
Bien sûr, ce ne sont là que des anecdotes que chacun aura vécu, mais elles auront probablement attiré chez moi un certain désarroi, une fragilité accrue, et ce genre de pensées, plusieurs longues années plus tard. Et pourtant, je n'en ai toujours voulu qu'à moi-même d'avoir été ainsi, juste dans mes pensées mais titubant dans ma façon de me retranscrire...

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Commentaires
L
Et voilà la pub que me propose Google quand je repasse sur cet article : "Un chagrin d'amour? Surmontez votre peine de coeur. Rapport gratuit: éviter les erreurs. www.sauver-son-couple.com". :D<br /> Sinon, merci pour ton com', ça m'touche ! ^^
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L
Le lycée n'est pas une super période pour beaucoup de personne. En même temps, c'est cette période qui fait qu'aujourd'hui, tu es une personne formidable, à qui je tiens énormément!!
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L
C'est toujours plus facile de coucher ce genre de pensées par écrit, surtout quand on prend le temps de se poser et d'y réfléchir...<br /> Ce qui est le plus étonnant, c'est la manière dont ça s'atténue avec le temps, alors que c'est toujours un peu présent quelque part...
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F
En tout cas tu restranscris tout ça parfaitement à l'écrit! J'imagine que t'es mieux en vacances mais reviens nous vite pour livrer d'autres récits comme celui-là.<br /> Allez, vu l'heure il ne me reste + qu'à me coucher en espérant que mon intellect me ramene pas au lycée, j'aimais pas trop cette époque non + :)
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M
tes mots reprennent exactement mon propre état d'esprit au lycée...<br /> Avec le recul j'ai appelé ça "crise d'adolescence (intérieure)"
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