Souriez, vous êtes crackés
L'autre jour, je discutais tout seul en regardant les informations de David Pujadas à la tévé: en effet, en ces temps difficiles où même les banques n'ont plus d'argent, je ne m'étonnais guère que moi-même aie quelques difficultés à trouver quelques menues monnaies pour payer l'assurance de mon superbe véhicule ou cette taxe d'habitation toujours bienvenue. Etrangement, l'Etat ne m'a jamais proposé de combler mes déficits avec quelques millions, que ce soit en euro (qui comme Ulysse), en dollar (ou du cochon), ou en hyène, et ce quelle que soit ma situation financière. Pourtant, ça n'est pas sans avoir déjà été allègrement à découvert en payant agios à gogo. Alors, que faut-il donc faire ?
Le principal problème vient du fait que, comme le disait la grenouille dans la marmite du même nom, on nous propose petit à petit des informations qui sont inadmissibles (et on le dit, d'ailleurs, que c'est inadmissible), mais contre lesquelles on ne peut que fléchir. D'ailleurs, la plupart du temps, il vaut mieux fléchir que réfléchir et éviter de se prendre la tête ou de se battre, car on n'obtient généralement aucun résultat. C'est ce qu'on appelle la révolution inutile, et tout s'est fort bien déroulé pour que la société arrive à ce genre d'état, apathique, Jean-Michel, comateux, et qu'on nous prive désormais même de quitter dignement. Alors, évidemment, il y a bien quelques rebelles (100 000 selon les syndicats, 20 000 selon la police), mais ceux-ci ne font guère que retarder l'inéluctable: la fuite en avant.
Et, dans le même temps, les problèmes d'environnement, bin on les reporte. N'est-ce pas Bernard ?