J'ai toujours été réfractaire à tout ce qui est réunions, regroupements, et tout ce qui s'en approche. Pour moi, les fêtes de fin d'année ne sont que prétextes à rassemblements sans joie particulière. Je sais que j'ai toujours été d'une sensibilité aiguë, mais pas sur ce genre de choses. C'est pas ma tasse de thé, c'est tout, je ne peux rien y faire. Durant ce genre de période, j'ai toujours des sentiments étranges qui m'assaillent, comme une sorte de mélancolie triste qui ne parvient pas à s'effacer, quoi qu'il arrive finalement. Un jour, je me souviens avoir dit que je ne me complaisais que dans la solitude, et on m'a rétorqué que comme j'aimais par-dessus tout partager à deux exclusivement, ma théorie ne tenait pas debout. Et c'est vrai dans un certain sens: je n'aime cette solitude seulement si elle est occupée par quelque chose (musique, jeu vidéo, film) qui fait que l'ensemble de mes sens se retrouvent absorbés dans cette activité. Et, du coup, par extension, l'activité me sort de cette solitude. Après avoir longuement parlé avec Charlie l'autre jour, et malgré les différends qui nous opposent, j'ai tout de même noté un point essentiel: une partie de chacun de nous se complait dans le malheur et la tristesse, dans la mélancolie et le doute. C'est une partie de nos vies, un envers dont on a besoin. Malgré tout, je persiste à croire que la vie est trop courte pour ce genre de conneries, et qu'il est dommage de ne pas profiter de ce qui nous plaît. Mais, finalement, tout ça est trop compliqué pour que ça soit si simple.