Alors que je lisais le 6ème tome du manga Übel Blatt durant la semaine, une illumination est apparue : en effet, cette série est passée du statut de "bon manga" à "excellent manga". Retour sur un succès non annoncé.
L'histoire : Une légende raconte que, pour vaincre l'armée des ténèbres de
Wischtech, l'Empereur de Szaaland missionna quatorze guerriers à qui il confia à chacun une Lance sacrée. Trois d'entre eux, les "Glorieux guerriers
sans retour", périrent au combat. Quatre autres, surnommés les "Lances
de la Trahison" , furent exécutés par leurs compagnons pour félonie. Les
sept derniers accomplirent leur mission et furent accueillis en héros à
leur retour. Là est alors née la Légende des Sept Héros. Vingt ans plus tard, une rébellion éclate dans les Provinces
frontalières de l'Empire, menée par des individus prétendant
être les "Lances de la Trahison". Mais ces derniers se heurtent à une
résistance inattendue de la part d'un homme isolé qui semble bien
connaître les quatorze guerriers élus...
Mon avis : Le manga avait une très bonne base de départ : le scénario était excellent, le background des personnages avait de quoi donner envie, et l'univers typique de l'héroïc-fantasy était totalement présent. Ajoutez à cela quelques scènes assez rudes notamment par leur violence et vous vous retrouverez avec un mélange shônen-seinen qu'il est assez rare de rencontrer. Au départ pourtant dans la lecture du tome 0, difficile d'y comprendre quelque chose : beaucoup de personnages qu'il n'est pas forcément évident de distinguer proprement, une histoire assez complexe, des noms venus d'une autre contrée et des scènes plutôt sombres, pas facile de mettre le pied à l'étrier et de se faire plaisir durant la lecture. Pourtant, dès le départ, on ressent bien que de nombreux personnages sont meurtris dans leur for intérieur, et la peinture qui est faite de certaines âmes lâches et ignobles est formidablement bien retranscrite. C'est d'ailleurs cela que l'on retrouve décuplé dans ce tome 6 : héros malgré lui d'une histoire terrible, Koïnzell se découvre un peu plus, et trouve en Ato une élève assidue et passionnée. Du grand art de la part du jeune auteur Etorouji Shiono et de l'éditeur qui semble avoir pris une place de choix au sein du manga : Square Enix. A lire absolument.