"C'était une personne si calme et avec tant de bon sens ; vraiment, nous ne comprenons pas ce qui lui est arrivé". C'est par ces paroles que Monsieur M., un collègue de travail, nous décrivit avec émotion le début de cette histoire abracadabrante. C'était ce lundi 29 septembre ; alors qu'il travaillait comme d'habitude derrière son bureau, Monsieur L., vingt-six ans, comptable de profession, commença à visiter des sites internet parlant de différentes armes dangereuses: beretta, uzi, pistolet mitrailleur, lance-roquettes... Personne ne soupçonnait alors le pire, jusqu'à ce que Monsieur L., vingt-six ans, ne commence à profaner des paroles incompréhensibles et dénuées de sens, au milieu du brouhaha ambiant. Une autre collègue raconte: "Tout allait bien, il était calme, comme à son habitude. Et puis, d'un seul coup, il fit de grands gestes et commença à délirer, à parler de mort qui allait bientôt arriver, de zombies qui allait envahir les locaux de l'entreprise... C'était vraiment très étrange".
Mais le pire était encore à venir. En effet, alors que les quinze heures n'étaient pas encore passées, Monsieur L., vingt-six ans, se leva d'un seul coup de sa chaise et empoigna des ciseaux trouvés non loin de lui, sautant par la même occasion sur son bureau. Il commença alors à délirer en hurlant des phrases illogiques, puis s'enfuit en courant tout en blessant trois personnes au passage, "choisies d'après leurs sonneries de portable" put-on apprendre un peu plus tard. "Personne n'eut le temps de réagir. Qui aurait imaginé qu'une chose pareille se produirait dans notre société ?" questionna très justement le responsable de la section comptabilité des lieux. Monsieur L., vingt-six ans, était quant à lui déjà bien loin: en effet, il était monté à bord de son puissant véhicule de cinq chevaux, défonçant la barrière de sortie par la même occasion et roulant de manière fort dangereuse sur la nationale toute proche, entre 70 et 80 km à l'heure, certainement pour rejoindre son domicile. Quand les membres de l'autorité furent mis au courant, on parla tout d'abord de tentative de terrorisme ou de l'apparition d'une nouvelle secte, et une course poursuite s'engagea sur la voie rapide: c'est à cet instant que l'on comprit qu'on baignait dans l'horreur la plus totale. En effet, Monsieur L., vingt-six ans, avait un otage ! On ne pouvait discerner de loin si elle était morte ou vivante, mais en tout cas elle se débattait. Après une dizaine de kilomètres, l'aliéné prit une sortie et s'engagea sur une petite route de campagne pour rejoindre son domicile. Dans l'impossibilité de pouvoir pénétrer sur les lieux, à cause de leurs grosses berlines noires, les forces de l'ordre se mirent à rechercher activement son complice: Monsieur G. fut arrêté et pendu sur la place du village pour entrave à la bonne entente d'un groupe et idées saugrenues ; il avait d'ailleurs été vu dérobant une tronçonneuse sur le parking de son entreprise pour d'obscures raisons, et divaguait lui-même en parlant de rat géant et de cachette sous une caisse en bois...
Quant à Monsieur L., vingt-six ans, il se terre toujours à son domicile actuellement, barricadé et hurlant comme un possédé, appuyant de manière ferme que toute la ville mourrait cette nuit d'une attaque de zombies. La police, jugeant cette affaire complètement aberrante, décida d'abandonner l'otage et de rentrer boire une vodka, en espérant que ces créatures mortes-vivantes auraient raison de ce fou entre minuit et zéro heure trente. Les idiots: sortir de la ville, c'est courir à une mort certaine ! AHAHAHAHAH !!!