Aujourd'hui, c'était donc la grève. Ce sujet m'a particulièrement fait réfléchir, mais plutôt pour tout ce qui gravite autour de lui. Je m'explique. Personnellement, je me fous de la grève, et je me fous que certains fassent la grève. Que ceux qui veulent la faire la fasse. Je ne suis ni pour, ni contre, bien au contraire. Mais personne ne me fera jamais entrer là-dedans. Pourquoi ? Simplement parce que je crois au plus profond de moi, et ce chaque jour un peu plus, qu'on ne peut pas modifier fondamentalement ce qui est en place par ce genre d'action.
J'ai regardé l'émission du Grand journal de Canal+ ce soir en rentrant du boulot, et j'y ai vu Nadine Morano en face de deux jeunes, représentants des étudiants il me semble. J'ai trouvé que ces interlocuteurs qui m'étaient totalement inconnus avaient la tête sur les épaules. Et j'ai trouvé Nadine Morano à la solde de ce qu'est le pouvoir dans notre société: campant sur ses positions, avec la certitude d'avoir raison, quoi qu'il advienne, car faisant partie de ce pouvoir. Le pouvoir, on le trouve à tous les niveaux: enseignement, hiérarchie, état... Tous se croient supérieurs d'une manière ou d'une autre, parce qu'ils sont là où ils sont, et parce que ce qu'ils font leur paraît fondamentalement juste, ou au moins logique dans leur réflexion. Ensuite, il y a toujours ce qu'on ne sait pas, ce qu'on nous cache, mais il devient éminemment utopique de croire que le gouvernement pourrait faire les choses d'une manière différente, et surtout d'une meilleure manière, plus juste, plus transparente.
Est-ce si difficile ? Y a-t-il tellement d'enjeux financiers que l'humain soit tombé si bas ? On ne peut plus croire en rien ni personne, alors tant mieux si certains pensent que manifester changera leur vie de manière positive. Mais personnellement, je suis tellement blasé par tout ce qui se passe que je crois que quelle que soit l'issue de tout ce cirque humain, médiatique et politique, nous serons tout de même perdants.
Et le pire dans tout ça, c'est que je pense que chacun ferait bien mieux de profiter de ce qu'il a au lieu de se plaindre continuellement: il y a de bien pires situations, et il est du devoir de ceux qui sont tout en haut de faire en sorte que ceux qui se trouvent au plus bas puissent être aidés. Un peu de solidarité et d'entraide serait bienvenus. Un peu d'humanité et de compréhension également. Mais c'est peine perdue. Alors, à quoi bon...