Vendredi seize
C'est bien connu, le vendredi est le dernier jour de travail de la semaine - tout au moins si vous travaillez du lundi au vendredi.
Ainsi, il n'est pas rare que n'importe quel quidam décide en ce jour béni par le soleil automnal de quitter son poste plus tôt histoire de profiter avec entrain, bienveillance et hardiesse de son beau week-end. Généralement, il s'agit d'une heure à la fois ronde et plate, frappée de cinq lettres parmi celles existantes dans notre alphabet: seize heures. Oui mais voilà: pour certains, cela ne suffisait plus. Ils en voulaient davantage. Ils ne supportaient pas d'être dans le même moule à tarte que le commun des mortels. Et ils eurent alors toute l'audace et la bravoure d'utiliser un stratagème pourtant interdit jusqu'alors: "le hertété". Ce hertété, tout le monde en parle, mais si vous cherchez sur le gougueule, vous n'y trouverez rien - je le sais, j'ai vérifié. Bon, en fait, j'extrapole la vérité, car il y a quand même 6 résultats. Mais vous n'allez pas chipolater, si ? De toute façon, quel est le rapport entre un site de parapentistes, un combat de catch, un forum médical, une Citroën CX, un blog bizarre auquel on ne peut plus accéder et un voyage en Nouvelle-Guinée ? Aucun, vous en conviendrez. Si-si, vous en conviendrez.
Bref. Toujours est-il que ce hertété, posé le vendredi, vous permet quand même de quitter aux seize heures. Mais le jeudi. Et ça, ça change tout. [1]
[1] Le premier qui trouve de quel spot publicitaire télévisuel est issue cette phrase gagne une lobotomie gratuite.